« Les Roms n'ont aucune revendication territoriale. Ne pas posséder de terre, s'adapter aux lieux, aux hommes, n'est pas le seul gage de la paix ? Vous en connaissez, vous, des tyrans tsiganes ? Des grands criminels ? Non ! Les roms commettent des petits larcins, pour vivre, survivre plutôt, mais ce ne sont pas des hommes assoiffés de pouvoir ou de domination. Nous pouvoir à nous, c'est la musique, le mouvement, la solidarité. »
Les Roms n'ont pas attendu Maastricht pour dessiner un espace sans frontières. « Laissez les tsiganes venir et rester où ils veulent », écrivait Günter Grass. « Ils nous manquent. Ils pourraient nous aider en dérangeant un peu nos vieilles routines. Ils sont ce que nous prétendons être : des Européens dans l'âme. Ils ne connaissent pas de frontières ».
Virginie Luc, Journal du Danube
Préface de Tony Gatlif
Éditions l'Âge d'Homme, Rue Ferou, 2014