#77

Marcelo a ravivé les braises de la forge avant de poser le disque de fer sur lequel on jetterait la viande quand il sera bien chaud. Alors le gras s'égoutterait lentement par-dessus les bords, le fumet transformerait la faim en appétit et les côtelettes bien dorées, croustillantes et débarrassées de leur graisse viendraient confirmer une fois de plus que l'agneau de Patagonie est le meilleur du monde, surtout quand on le mange avec les doigts dans un atelier de mécanicien du rail.

Luis Sepúlveda et Daniel Mordzinski, Dernières nouvelles du sud
Traduit de l’espagnol (Chili) par Bertille Hausberg
Éditions Métaillé, 2012

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *