Ce serait sans doute aller trop loin que de reconnaître, dans ce goût japonais pour la discrimination, une sorte d'équivalent des règles formulées par Descartes et qui fondent sa méthode : « diviser chaque difficulté en autant de parcelles qu'il serait requis pour la mieux résoudre », « faire des dénombrements si entiers qu'on fût assuré de ne rien omettre ». Plutôt que d'un cartésianisme conceptuel, je créditerais le Japon d'un cartésianisme sensible, ou esthétique.
Claude Lévi-Strauss, Place de la culture japonaise dans le monde
9 mars 1988, Kyoto
in L’autre face de la lune, écrits sur le Japon
Seuil, 2011, collection La librairie du XXIè siècle.