Je couchais dans des petits hôtels ou des auberges vides et je m'accoutumais à manger toujours la même chose : des kebabs achetés dans la rue et de grandes nans ovales fraîchement sorties du four, parfois si longues que les gens les emportaient posées sur leurs bras, comme une serviette de bain. Le soir, dans les restaurants, j'avalais du poulet et du riz arrosés de thé noir ou d'un hérétique Zamzam Cola qui porte le nom d'un puits saint de La Mecque.
Colin Thubron, L’ombre de la route de la soie
Traduit de l’anglais par Katia Holmes
Gallimard, 2006