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Ellen Galt Martin, si elle avait été l'héroïne d'un roman sudiste, aurait eu le teint de pêche des jeunes filles élevées sous serre et délicates. Ses longs cheveux lisses sont vraisemblablement d'un noir bleuté. Ils accrochent des reflets d'aile de corbeau lorsqu'elle se balance dans son rocking-chair, sous la véranda de la grande villa blanche de la rue Julia, dans le beau quartier des Trois-Maisons, où elle n'entend pas chanter les oiseaux du jardin.
En 1849, l'unique amour dans la vie de William Walker meurt du choléra.

Patrick DevillePura vida, vie et mort de William Walker
Seuil, 2004

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